Alimentation : 44 % des femmes souffriraient de troubles alimentaires en France

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44 % des Françaises souffriraient de troubles alimentaires dans leur vie.

Le vendredi 3 juin 2022 était sous le signe de journée internationale des troubles du comportement alimentaire (TCA). Pour l’occasion, une nouvelle enquête menée avec IPSOS a été publiée par Qare, spécialiste de la téléconsultation en France. Parmi les grosses tendances dévoilées, nous apprenons que 44 % des Françaises sondées avouaient avoir souffert de déséquilibres alimentaires dans leur vie. 53 % d’entre elles soulignent que cela a duré durant plusieurs années.

Dans les détails, les troubles alimentaires touchaient principalement la population française jeune. En effet, les résultats de l’enquête révèlent que 61% des femmes de 16-24 ans et 59% des 25-34 ans sont concernées ; contre % des 35-54 ans et 32% des plus de 55 ans. Les personnes ayant un faible revenu sont aussi plus sujettes aux troubles alimentaires : 51 % pour les femmes touchant, moins de 21 000 euros nets par an ; contre 36 % pour celles gagnant plus de 36 000 euros nets par an.

« Les jeunes femmes sont particulièrement soumises aux injonctions sociétales au moment de la puberté, et celles concernant l’alimentation sont nombreuses. Sans se transformer pour autant en une forme sévère de troubles alimentaires (les TCA), les jeunes filles subissent une double pression : celle d’un corps qui se transforme beaucoup plus que celui des jeunes garçons, ajoutée à  la pression de la sexualité. Contrôler son alimentation, maitriser son poids leur procure le sentiment de maitriser et de répondre à  leurs angoisses profondes. C’est pour cela que l’on parle d’anxiété alimentaire : les angoisses s’expriment dans le rapport qu’elles entretiennent à  la nourriture », explique la psychiatre Fanny Jacq.

Nous apprenons aussi que les troubles alimentaires chez les femmes sont très polarisées, jouant entre restriction et excès. 45 % des participantes sondées déclarent être affectées par des périodes «yoyo» entre régime et excès et le même nombre par des prises alimentaires excessives, soit d’un côté un trouble de la privation, et de l’autre un trouble de compulsion.

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