Alioune Tine «exige» une loi

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Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sud fm (privée) hier, dimanche 24 janvier, Alioune Tine est encore monté au créneau pour déplorer l’arrestation puis la détention prévention du président de l’Ong Horizon sans frontières (Hsf), Boubacar Sèye.

Face à  notre confrère Baye Oumar Guèye, le président fondateur du Think Tank Afrikajom Center et ancien directeur d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a indiqué que l’Etat du Sénégal, à  la suite de cette alerte lancée par Boubacar Sèye sur les fonds alloués à  la lutte contre l’émigration, laquelle a eu un « grand succès, au-delà  même du Sénégal», devrait plutôt « prendre la responsabilité d’organiser les assises de l’émigration». «  Ce qui est arrivé à  Boubacar Sèye est une erreur monumentale. Il faut que l’Etat fasse preuve d’écoute », a martelé Alioune Tine qui plaide dans la foulée la mise en place d’une loi protégeant des lanceurs d’alerte et les défenseurs des droits de l’homme des mandats de dépôt systématiques, émis par la justice, en raison du travail d’alerte qu’ils font. «Dans une démocratie normale, nous avons des lanceurs d’alerte qui sont des gens qui font des investigations et sont souvent détenteurs d’informations fondamentales pour aller dans le sens du renforcement de la bonne gouvernance. Ces derniers méritent une loi qui les protègera des mandats de dépôts. C’est à  l’Etat de le faire pour améliorer la démocratie au Sénégal », a-t-il ajouté.

Poursuivant son propos, l’ancien Président de la Raddho et du Comité Sénégalais des Droits de l’Homme a également exprimé ses réserves sur la modification de la Loi 29-69 relatif à  l’état d’urgence et l’état de siège.

Estimant que la situation actuelle est tendue par les récriminations de plusieurs segments de la société qui sont en train de se plaindre, Alioune Tine souligne que l’Etat devait étudier «les propositions très concrètes qui avaient été faites par les organisations de la société civile, pour ne pas avoir recours à  des législations d’urgence». «Là  o๠on parle d’urgence sanitaire, pourquoi ne pas élaborer un code de la santé qui permettrait de prendre en charge toutes ces préoccupations concernant les pandémies et autres. De la même manière, on pourrait le faire pour les catastrophes. Aujourd’hui, c’est l’effondrement de l’Etat de droit et de la démocratie», a-t-il lancé.

NANDO CABRAL GOMIS
 
 

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