Assassinat du président d’Haà¯ti Jovenel Moà¯se : quatre nouveaux suspects extradés aux Etats-Unis

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Quatre hommes, trois Américano-Haà¯tiens et un Colombien, ont été extradés d’Haà¯ti vers les Etats-Unis mardi pour leur rôle dans l’assassinat du président Jovenel Moà¯se. La justice américaine, compétente pour juger les complots ourdis sur son sol, a pris le relais de l’enquête.

Trois Américano-Haà¯tiens et un Colombien ont été extradés mardi 31 janvier vers les Etats-Unis pour leur rôle dans l’assassinat du président d’Haà¯ti Jovenel Moà¯se en juillet 2021. Les quatre hommes, qui étaient détenus en Haà¯ti, seront présentés mercredi à  une juge fédérale à  Miami qui leur énoncera les charges pesant contre eux, selon un communiqué du ministère de la Justice. Avant eux, trois hommes avaient déjà  été transférés aux Etats-Unis pour répondre de cet assassinat.

Jovenel Moà¯se, 53 ans, avait été abattu par un commando armé dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021 dans sa résidence privée à  Port-au-Prince, sans que ses gardes du corps n’interviennent. Sa mort avait encore aggravé le chaos dans ce petit pays pauvre des Caraà¯bes.

La police haà¯tienne avait rapidement arrêté une quarantaine de suspects, dont une vingtaine d’anciens militaires colombiens, recrutés selon elle par une société de sécurité basée en Floride, la CTU. L’enquête a ensuite buté sur les défaillances du système judiciaire local. La justice américaine, compétente pour juger les complots ourdis sur son sol, a pris le relais. 

Après les trois premiers suspects, elle a inculpé deux ressortissants américano-haà¯tiens James Solages, 37 ans, et Joseph Vincent, 57 ans, ainsi que le Colombien German Rivera, 44 ans, pour « complot en vue de commettre un meurtre ou un enlèvement en dehors du sol américain. »

 
Dans un acte d’accusation distinct, elle poursuit Christian Sanon, un homme de 54 ans doté lui aussi de la double nationalité américano-haà¯tienne et qui nourrissait des « ambitions politiques » en Haà¯ti, pour « exportation illégale de biens en provenance des Etats-Unis ».

Concrètement, la justice américaine accuse James Solages et Christian Sanon d’avoir discuté, lors d’une rencontre en Floride en avril 2021, d’un changement de régime en Haà¯ti. l’issue de leur réunion, une liste d’armes, dont des fusils, des mitraillettes, des grenades, etc. avait été partagée.

Un mois plus tard, Christian Sanon commandait des équipements pour sa « milice privée », une force d’une vingtaine de Colombiens dirigée par German Rivera et censée assurer sa sécurité en Haà¯ti. En juin, il avait envoyé une vingtaine de gilets pare-balles en Haà¯ti sans se plier aux formalités des douanes américaines – ce qui lui est aujourd’hui reproché.

D’après le communiqué, James Solages, Joseph Vincent et German Rivera s’étaient retrouvés le 6 juillet 2021 près de la maison du président pour une distribution d’armes et le premier avait annoncé que le but de la mission était de tuer Jovenel Moà¯se. Les trois hommes encourent la réclusion à  perpétuité, et Christian Sanon, une peine de 20 ans de prison.

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