Assome Diatta explique les raisons et annonce des mesures

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Depuis quelques mois, les prix des denrées de première nécessité ont connu une hausse qui éprouve lourdement le pouvoir d’achat des Sénégalais. Selon le ministère du Commerce et des Pme, cette hausse est due à  des facteurs exogènes. « L’augmentation croissante des cours mondiaux a ainsi entrainé une hausse des prix à  la consommation au Sénégal. Cet état de fait conjugué à  plusieurs facteurs qui ont pour nom le redressement de l’offre mondiale, la forte augmentation du coà»t du fret et l’insuffisance de la logistique de transport, a renchéri les valeurs des produits de grande consommation.

Dans notre pays, l’augmentation sensible des prix à  la consommation de l’huile végétale, du sucre et des céréales comme le blé et le mais a été a été notée », a fait savoir le Ministre du Commerce et des Pme Aminata Assome Diatta qui présidait hier, mardi 31 Aoà»t, le conseil national de la consommation. Quant à  la hausse des prix du riz importé, le directeur du commerce intérieur Oumar Diallo a fait savoir que cela est lié à  la hausse des prix du riz en Inde, conséquence des mauvaises récoltes, découlant d’une pluviométrie déficitaire dans ce pays. «  Le riz indien, principal riz importé et consommé au Sénégal, connait des perturbations en raison de la conjoncture économique liée à  la hausse des prix en Inde, conséquences des mauvaises récoltes, découlant d’une pluviométrie déficitaire », a-t-il expliqué.

Au terme des échanges, le conseil national a proposé au gouvernement un certain nombre de mesures. Il s’agit de la réduction de la taxe à  l’importation qui passerait de 10 à  5% sur les huiles brutes importées , du maintien de la Tva à  0% sur le riz, de la suspension des droits de douanes sur le blé, de l’application d’un taux 0% de Tva sur la farine de blé, du rétablissement des stades de commerce, de l’administration des prix des bidons de 20 litres d’huile, de la mise en Å“uvre des mesures rendant obligatoire la déclaration des stocks et de l’homologation des prix de matériaux de construction. Le ministère du Commerce a ainsi appelé les acteurs à  une mobilisation autour de l’Etat pour l’apaisement du climat social. Il demande également la poursuite des travaux en vue de l’examen des prix des autres produits notamment la viande. Le ministre du Commerce a réaffirmé sa disponibilité et son engagement aux côtés des Sénégalais pour veiller à  ce que le marché soit correctement approvisionné en produits de qualité, en quantité suffisante et à  des prix abordables.

MOMAR NDAW, PRESIDENT DE L’ASCOSEN : «Nous pensons qu’il faut homologuer tous les produits de première nécessité»

« Les présentations qui ont été faites par le ministère du commerce concernent seulement les augmentations sur le marché international, or il y a des augmentations qui viennent de l’intérieur et qui n’ont absolument rien à  voir avec la hausse des prix au niveau international notamment le sucre. Cela est dà» uniquement à  de la spéculation organisée. Et nous n’avons pas vu une intervention du ministre pour mettre fin à  cette spéculation. Ce sont ces différents dysfonctionnements qui ont entrainé aujourd’hui cette hausse généralisée. Parce que sans sanction, les commerçants prennent le loisir d’augmenter tous les autres produits. Nous ne comprenons pas cette décision de la douane à  créer un prélèvement de 3%. Nous pensons que ce n’est pas le moment. Nous ne comprenons pas aussi pourquoi depuis très longtemps, certaines dispositions de renonciation fiscale n’aient pas été prises par le ministère des Finances pour soulager les populations. Nous pensons qu’il faut homologuer tous les produits de première nécessité. Ce que nous attendons vraiment, c’est qu’on ait un ministre du Commerce qui est là  pour régler les problèmes des populations au lieu de faire la campagne locale à  Keur Massar ».

PRELEVEMENT POUR LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION DES DOUANES : La douane apporte des précisions

« Ce prélèvement, c’est un ticket libératoire. Aujourd’hui l’administration des douanes veut créer un ticket libératoire qui consiste à  réduire les différents prélèvements pour en faire un seul ». Cette précision est de Dominique Diène, chef du bureau de la nomenclature et de la fiscalité à  la Direction générale des douanes. Il s’exprimait hier, mardi 21 Aoà¹t, lors du conseil national de la consommation. Selon lui, ce prélèvement entre dans le cadre même de la transparence. Parce qu’il sera fixé dans la déclaration en douane. « A travers ce prélèvement, nous comptons moderniser les services de l’administration des douanes. L’administration a besoin de moyens pour réhabiliter les bâtiments, équiper les agents et même aller au-delà . Donc, ce n’est pas une augmentation conséquente de ce que l’administration des douanes collectait auparavant. Mais c’est dans l’idée de rationaliser les différents prélèvements et taxes », a-t-il précisé

NDEYE AMINATA CISSE

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