Grossesse et paracétamol : une étude appelle à  la prudence pour la santé de l’enfant et de la mère

Une récente méta-étude fait le point sur les dangers de la consommation de paracétamol lors de la grossesse sur la santé de l’enfant et de la mère.

Pour les femmes enceintes et sur le point de l’être, plusieurs interdits sont de mises : alcool, tabac, viande et poissons crus, charcuterie, ibuprofène. Cependant, une autre substance continue d’inquiéter pour la santé du futur enfant : la prise de paracétamol. Une méta-étude publiée le jeudi 23 septembre dans la revue <em>Nature Reviews Endocrinology</em> appelle en effet, à  une très grande précaution concernant la prise de paracétamol durant la grossesse.

Aujourd’hui, près de 65 des femmes aux Etats-Unis et 50% des femmes dans le monde prennent du paracétamol durant leur grossesse. David M. Kristensen, l’un des auteurs de l’étude et chercheur à  l’université de Copenhague, souligne ainsi que le problème est que parmi ces femmes, « nombreuses sont celles à  ne pas considérer le paracétamol comme un vrai médicament qui peut avoir de possibles effets secondaires ». Pour rappel, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé souligne à  ce sujet : « si nécessaire, le paracétamol peut être utilisé pendant la grossesse; cependant il devra être utilisé à  la dose efficace la plus faible, pendant la durée la plus courte possible et à  la fréquence la plus réduite possible ».

Dans leur méta-étude, les treize chercheurs rappellent tout d’abord qu’il est nécessaire de consommer du paracétamol avec prudence lors de la grossesse. Ils expliquent d’ailleurs : « En tant que scientifiques, experts de la médecine et professionnels de la santé publique, nous sommes préoccupés par les taux croissants de troubles neurologiques, urogénitaux et reproductifs. Nous constatons une augmentation troublante du nombre d’enfants avec des problèmes cognitifs, d’apprentissage et/ou de comportement ».

la suite d’un examen de la littérature existante sur les liens entre paracétamol et grossesse entre le 1er janvier 1995 et le 25 octobre 2020, les chercheurs retiennent les différents effets du paracétamol sur l’enfant à  naître. Via cette méta-étude, ils relatent ainsi que « des changements se produisent dans la manière dont le paracétamol est métabolisé, ce qui rend les femmes enceintes et leur fÅ“tus plus vulnérables aux effets toxiques ». Ils soulignent ensuite que le paracétamol représenterait un facteur de risque d’anomalies du développement de l’appareil reproducteur mâle, mais aurait aussi des effets sur le développement neurologique du fÅ“tus.