L’épilepsie, des idées reçues et une méconnaissance globale

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Deuxième maladie neurologique la plus répandue après Alzheimer, elle est pourtant toujours nimbée de mystère.

En France, 600 000 personnes, soit près d’1% de la population totale, sont touchées par l’épilepsie. Lorsqu’elle est évoquée, la plupart du temps, les gens se représentent une perte de connaissance, suivie d’une chute et de convulsions.

Oui, cela peut arriver, mais ce n’est pas le cas de toutes les crises. Tentons de mieux définir ce que cette maladie recouvre, et de découdre certaines idées reçues.

D’abord, il convient de rappeler que le terme d’épilepsie recouvre plusieurs maladies neurologiques qui ont toutes comme point commun la répétition de crises épileptiques spontanées.

Elle est une manifestation clinique transitoire liée à  une activité électrique anormale des cellules nerveuses du cortex cérébral.

On distingue deux grands types de crises :

Ensuite, chacune se décline en sous-types. Ainsi, la crise généralisée peut aussi se traduire par des absences ou des spasmes, quand la crise partielle est susceptible de conduire à  des mouvements involontaires, ou des comportements inappropriés voire des hallucinations. Quant à  la fréquence des crises, elle peut survenir une fois par an, ou plusieurs fois quotidiennement.

L’épilepsie est une maladie plurifactorielle, et parfois aucune cause ne peut être déterminée avec précision. Parmi les grandes causes, citons :

Ce qui n’est pas forcément connu, c’est le fait que dans 6 à  7 cas sur 10, la maladie est stabilisée.  grâce à  des médicaments. Une chirurgie peut être pratiquée, avec pour objectif de retirer la zone du cortex qui pose problème.

Seulement, l’intervention est soumise au fait que le foyer en question soit bien délimité et bien entendu, ne soit pas lié à  des fonctions primordiales. Dans le cas contraire, la neurostimulation peut venir en aide à  la régulation et la baisse de fréquence de survenue des crises.

Parmi cette population, la maladie peut présenter des formes dont la gravité est variable.

Celles-ci peuvent être associées à  une composante génétique et/ou à  une anomalie cérébrale comme le syndrome de West avec spasmes musculaires et troubles du développement psychomoteur) ou le syndrome de Dravet, lesquels surviennent dans les premiers mois de vie.

Quant au syndrome de Lennox-Gastaut, il survient entre 2 et 6 ans et freine le développement de l’enfant.

Fréquente et au caractère bénin, elle est sans doute d’origine génétique et elle touche les enfants de 4 à  12 ans, avec un pic autour de 6 et 7 ans. On la retrouve dans 10% des épilepsies infantiles.

Favorisée par les lumières intermittentes ou l’hyperventilation, elle se caractérise par des absences de quelques dizaines de secondes, dont l’enfant n’a pas le souvenir. Une diminution du tonus musculaire peut accompagner ces crises qui peuvent survenir plusieurs fois par jour. Généralement, cette forme de maladie art d’elle-même à  l’adolescence.

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