TEXTES BIENTOT PROPOSES AU PRESIDENT POUR VALIDATION : La Fonction publique locale prend forme

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Le Conseil supérieur de la Fonction publique locale s'est réuni hier à Dakar. Une rencontre qui entre dans le cadre du suivi de la feuille de route pour la mise en oeuvre de la Fonction publique locale. Une convergence de vues a été notée, lors de la cette session.

Le Conseil supérieur de la Fonction publique locale a tenu, hier, sa première session, au titre de l'année 2020. Ce, suite à la tenue de 14 comités régionaux de développement pour implémenter la Fonction publique locale (FPL). En effet, après la promulgation de la loi n°2001-08 du 30 mars 2011 relative au statut général des fonctionnaires des collectivités territoriales, le décret n°2011-662 du 1er juin 2011 relatif au statut particulier des fonctionnaires de l'Administration générale des collectivités territoriales avaient été pris pour préciser le cadre, le corps et la hiérarchie, les modalités de recrutement ainsi que le classement indiciaire des fonctionnaires de l'Administration générale des collectivités territoriales. La mise en oeuvre du FPL a fait l'objet de 32 décrets d'application.

Lors de la réunion d'hier qui a rassemblé différents acteurs dont les élus locaux, l'Association des maires du Sénégal, l'Association des conseils départementaux du Sénégal, l'Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales et l'Etat, les acteurs ont jugé nécessaire de revisiter un certain nombre de décrets d'application. Globalement, ces décrets ont fait l'objet de consensus.

Ainsi, après leur validation, les textes seront proposés au président de la République Macky Sall. Leur adoption permettra aux acteurs d'entrer dans une phase active de mise en oeuvre. « D'ores et déjà, nous pouvons considérer que la Fonction publique locale est effective, parce que les exécutifs locaux, à savoir les maires et présidents de conseils départementaux, ont commencé à établir les arrêtés d'intégration, les arrêtés de titularisation. ?a commence à vraiment prendre forme'', s'est réjoui le président du Conseil supérieur de la Fonction publique, Oumar Guèye.

Pour lui, la particularité de la Fonction publique locale est qu'elle est « l'équivalent de la Fonction publique''. La seule différence, dit-il, c'est que pour la Fonction publique de l'Etat, l'employeur est le ministre en charge de la Fonction publique. Par contre, « dans la Fonction publique locale, les employeurs, ce sont les maires, les présidents des conseils départementaux. « Il y a aussi la possibilité qu'un travailleur de la Fonction publique de l'Etat puisse migrer vers la Fonction publique locale et vice-versa, en gardant ses avantages et également sa possibilité de gestion de carrière.La Fonction publique locale donne une possibilité aux travailleurs d'aller d'une collectivité territoriale à une autre'', a fait savoir Oumar Guèye.

La création d'un centre dédié à la Fonction publique locale a fait partie des projets de textes examinés hier en Conseil supérieur de la Fonction publique locale. Sa mise sur pied à fait l'objet d'un très large consentement. Pour les acteurs, elle est une nécessité. « Ce centre est d'une importance capitale, parce qu'à l'instar de ce qui se fait dans d'autres pays, il faut une structure dédiée pour gérer la Fonction publique locale qui est différente de celle de l'Etat. Les élus ainsi que les travailleurs auront besoin de ce centre'', a estimé M. Guèye.

En effet, cette structure devra également servir de centre de formationaussi bien des élus que des acteurs de la décentralisation. Ainsi, il y a un décret pourtant création d'un centre national de formation des agents. « Il y a nécessité de créer cette structure, parce que nous avons beaucoup d'employeurs. Toutes les communes sont des employeurs, tous les conseillers départementaux le sont aussi. Donc, il nous faut une structure chargée de coordonner tout cela'', affirme Sidiya Ndiaye.

Le président de l'Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales d'ajouterque « le processus a été trop long. Certains même sont découragés, mais je pense que c'est nécessaire, parce que c'est très technique. C'est la première fois qu'on met en oeuvre une fonction publique locale au Sénégal. Donc, nous sommes dans une dynamique de tout faire pour réussir notre mission''.

BABACAR SY SEYE

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