L'OIF « n'a pas de rôle à jouer dans la circulation des artistes'' (responsable)

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Culture

De l'envoyée spéciale de l'APS

Abidjan (Côte d'Ivoire), 18 mars (APS) – L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) n'a pas de rôle à jouer dans la circulation des artistes, a souligné Youma Fall, directrice de la langue française, culture et diversités au sein de l'organisation francophone.

L'OIF « accompagne la circulation en terme de financements (?). La Francophonie ne donne pas de visas et ne délivre pas de passeport », a-t-elle déclaré dans un entretien avec l'envoyée spéciale de l'APS à l'édition 2018 du Marché des arts du spectacle africain d'Abidjan (MASA), qui a pris fin samedi.

MmeFall réagissant à la sortie du ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, qui a plaidé pour que les artistes puissent avoir la possibilité de ''circuler librement'' entre les scènes du Nord et du Sud, lors de la cérémonie de clôture du MASA 2018.

« Il y a des accords de coopérations bilatérales entre les pays et les Etats doivent régler les histoires de visas dans ces accords », a signifié Youma Fall, ajoutant: « Une chose est de sensibiliser les pays du Nord pour qu'ils facilitent la circulation des artistes, une autre chose est de demanderà l'OIF de le faire ».

« C'est comme si on demandait aux Nations unies de faire un passeport pour les membres de l'ONU, imaginez un instant ce qui allait se passer. Le passeport de la CEDEAO n'a pas été décidé par le président de la Commission, ce sont les Etats qui en ont décidé ainsi », a-telle signalé dans un parallèle avec la libre circulation des personnes et des biens au sein de l'espace ouest africain.

Youma Fall dit d'ailleurs se demander si la question du passeport francophone soulevée depuis les derniers Jeux de la Francophonie, en juillet dernier, n'est pas « une utopie », avant de suggérer aux Etats de « poser le débat dans les instances de l'OIF ».

« Il faut créer une rencontre des ministres autour de la question et là, un projet de déclaration sur la facilitation de la circulation des artistes sera adopté. L'OIF peut alors s'engager à poser ce débat », suggère-t-elle.

Pour Youma Fall, le problème ne peut se régler à travers un passeport francophone, mais par le biais de « l'exception culturelle ».

« Je ne porte pas l'idée d'un passeport francophone, mais une exception culturelle concernant la mobilité des artistes oui », déclare MmeFall, qui a participé à la dixième édition du MASA, du 10 au 17 mars.

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