Une écrivaine appelle à plus d'investissements dans la culture pour fixer les jeunes dans leur terroir

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Culture

Dakar, 7 avr (APS) – La lauréate de l'édition 2017 du Grand prix du chef de l'Etat pour les Lettres, Rahmatou Seck Samb a dit sa conviction que « si on met le maximum dans la culture », beaucoup de jeunes ne partiraient pas à l'aventure.

« Si on met le maximum dans la culture, beaucoup de jeunes ne partiraient pas mourir dans les pirogues ou se faire traiter comme esclave dans le désert » a soutenu MmeSamb.

Dans un entretien paru dans Le Soleil du week-end, l'écrivaine a appelé à « mettre le paquet dans la culture. C'est de l'économie, c'est de la création de richesse ».

L'auteure des ouvrages « A l'ombre du Négusrouge », « Du Baobab au Saguaro » a souligné qu' »il ne faudrait pas la (culture) prendre comme de la fantaisie mais comme un secteur pourvoyeur d'emplois, de biens ».

« C'est autour de la culture que se construit la paix sociale. C'est le lieu où toutes les énergies, les sensibilités, les espoirs peuvent se retrouver » a dit l'auteure de « Fergo » (émigration en pulaar) qui lui a valu le Grand prix du chef de l'Etat.

Et RahmatouSeck Samb de regretter qu' »au Sénégal, il y a eu des alternances politiques, mais en matière de culture, c'est la continuité ».

Selon elle, « un livre qui remporte un Grand prix du chef de l'Etat, il est passé par le meilleur tamis et doit donc aller au programme scolaire ».

Invitée à porter un regard sur la littérature sénégalaise, Rahmatou SeckSamb a laissé entendre que « le Sénégal est un peuple d'artistes. Je disais que la culture pourrait fournir beaucoup de métiers: littérature, stylisme, coiffure ».

« Dans la rue, chaque personne porte une oeuvre de création. C'est pareil avec l'écriture. Les gens disent que le niveau n'y est pas. Je dis il y a d'excellents auteurs. Les gens ne les lisent pas », a-t-elle analysé.

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