LA BANQUE AGRICOLE ACCREDITEE AU FONDS VERT POUR LE CLIMAT : Une aubaine pour le secteur privé national

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Economie

 

La Banque agricole (LBA) est accréditée au Fonds vert pour le climat (FVC). C’est la première fois, au Sénégal, qu’une banque commerciale a ce privilège.

 

Afin de répondre davantage aux besoins d’une clientèle de plus en plus exigeante et pallier les incertitudes d’une économie exposée aux risques climatiques et désormais sanitaires, la Banque agricole (LBA) développe des stratégies de consolidation de ses ressources financières et de gestion rigoureuse des risques de crédit. Elle vient d’être accréditée au Fonds vert pour le climat (FVC). C’est une première pour une banque commerciale au Sénégal.

Selon la LBA qui donne l’information sur son site, son accréditation dont le processus a été entamé en 2017, a été approuvée lors de la 26e Session du Conseil d’administration du FVC tenue au mois d’aoà»t 2020 en mode virtuel. Une cession à  laquelle son directeur général et le chef de département des Etudes et de la Stratégie, par ailleurs Point focal Environnement et Climat, ont participé.

La Banque agricole est ainsi devenue, après le Centre de suivi écologique, la deuxième entité sénégalaise partenaire de mise en Å“uvre du FVC pour l’accès direct. Par conséquent, avance-t-on, le Sénégal, à  travers cette dernière, consolide ses possibilités et atouts pour la mobilisation de la finance climatique et renforce son »˜’engagement » pour l’accès direct au Fonds Vert pour le climat. De plus, il est dit que l’accréditation de LBA présente, pour le secteur privé national, de réelles opportunités d’investissement en faveur du climat.

En effet, »˜’les guichets de la banque sont ouverts au secteur privé national pour la constitution et la soumission au FVC de projets structurants à  forts impacts climatiques alignés aux priorités du Sénégal déclinées dans le Programme pays pour le FVC et la contribution désignée au niveau national (CDN) », indique la même source. Ainsi, selon LBA, le secteur privé, les ONG ou plus généralement tous les acteurs non-étatiques »˜’ont un très grand rôle à  jouer » dans l’atteinte des objectifs fixés par le Sénégal dans sa CDN, car étant »˜’les principaux acteurs impliqués » dans la mise en Å“uvre de l’action climatique au plan national comme au niveau des territoires.

Les CDN des pays, précise-t-on, se trouvent au cÅ“ur de l’Accord de Paris et de la réalisation de ses objectifs à  long terme. »˜’Elles incarnent les efforts déployés par chaque pays pour réduire ses émissions nationales et s’adapter aux effets du changement climatique », estime la Banque agricole. 

Si les ressources publiques ont traditionnellement été pendant longtemps les principales sources de financement climatique, selon LBA, il est apparu »˜’crucial » de renforcer les fonds provenant des sources privées telles que les promoteurs de projets, les institutions financières commerciales, les organismes philanthropiques, les ONG, les entreprises, etc. Car »˜’les besoins de financement des activités planifiées au titre de l’atténuation et l’adaptation au changement climatique étant supérieurs aux fonds publics disponibles ». Ces derniers proviennent des organisations multilatérales, de la coopération bilatérale, des organismes d’aide et de banques de développement.

Ainsi, c’est pour faire face à  ce défi et pour répondre au besoin de financement d’une économie rurale exposée aux risques du climat, que LBA, »˜’en phase avec ses orientations en matière de financement durable », s’est engagée sur la voie de l’accréditation au FVC, réceptacle de l’essentiel du financement climat.

BABACAR SY SàˆYE

 

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