PROGRAMME DE COOPERATION 2019-2023 : L'Etat bénéficie d'un don de 29,5 milliards de F CFA de la Belgique

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Economie

Le programme de coopération 2019-2023 entre le Sénégal et la Belgique sera financé à hauteur de 29,5 milliards de francs CFA en don non-remboursable de la part de la Belgique, dont 15 milliards destinés au développement de l'agropole Centre. L'annonce a été faite hier, par le ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, lors de la réunion du Comité mixte paritaire de concertation sur le Programme de coopération gouvernementale entre les deux pays.

Pour la période 2019-2023, le Programme de coopération entre le Sénégal et la Belgique va bénéficier d'une enveloppe d'environ 30 milliards de francs CFA de la part du gouvernement belge. « C'est un programme de coopération 2019-2023 d'un montant de 29,5 milliards de francs CFA en don non-remboursable, comptabilisé comme des revenus sur le budget qui nous permet de réduire un peu l'endettement et de mobiliser d'autres ressources par effet de levier. Une partie de ce programme est dédiée à l'agropole Centre, dans les régions de Kaolack, Kaffrine, Fatick et Diourbel. Cela nous permettra d'aider les producteurs à gagner plus de revenus. Parce que leur production sera transformée localement'', explique le ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération.

Amadou Hott présidait, hier, la réunion du Comité mixte paritaire de concertation sur le Programme de coopération gouvernementale entre les deux pays.

Cette enveloppement permet encore à l'Etat, selon le ministre, « de créer plus de valeur ajoutée'', plus d'emplois, de lutter contre le chômage des jeunes en particulier et de « décentraliser un peu'' le développement dans d'autres régions du pays. Il prendra en charge le programme d'installation d'agropoles dans cinq régions du Sénégal. Nous avons l'agropole Sud, dont le financement est déjà bouclé, l'agropole Centre avec l'aide la Belgique et d'autres partenaires tels que la Banque européenne d'investissement. Nous espérons également boucler le financement et démarrer ce projet important. Il y a aussi l'agropole Nord, celui de l'Est et de l'Ouest. Il faut bien préparer les projets, bien les suivre, faire les études pour pouvoir attirer les investisseurs. Donc, une partie du financement est dédiée à cet aspect important de la préparation du projet'', dit-il.

Développer le tissu industriel du pays

A propos de l'agropole Centre, la ministre belge en charge de la Coopération au développement, chargée des Grandes villes a indiqué que ce sont les 15 milliards de ce financement qui seront dépensés dans le pilier 1 pour le développement de ce projet. « C'est un partenariat unique en son genre, qui vise la création d'emplois, d'entreprises durables, d'une chaîne de valeur durable au niveau de l'agro-industrie. Il permettra aux producteurs locaux d'offrir leur matière première à une chaîne industrielle et à la disséminer à travers le pays et la commercialiser. C'est un élément essentiel non seulement pour le développement agro-industriel de la région, mais pour l'ensemble. C'est quelque chose de pertinent, à l'aune de la crise actuelle'', renchérit Meryame Kitir.

La ministre belge estime que la crise de la Covid-19 démontre à quel point il est « important'' de développer le tissu industriel du pays. « Ainsi, l'agropole Centre occupe une place importante que le président de la République Macky Sall a souligné dans le Plan Sénégal émergent (PSE). Le deuxième pilier touche le domaine de la santé, pour aider le Sénégal à lutter contre la Covid-19. Le troisième pilier de ce programme vise le renforcement des compétences et l'accompagnement dans les études de faisabilité qui permettent d'améliorer l'efficacité, la pertinence et le rendement des projets'', fait-elle savoir.

Il convient de noter que ce programme de coopération 2019-2023 a été adopté par les deux gouvernements, lors de la 13e réunion technique de coopération tenue le 23 juin 2018. Son exécution a été effective par la signature, en juillet 2019, de la convention spécifique. Et les quatre interventions ainsi que la répartition de l'engagement financier de la Belgique, selon les interventions, sont bien répertoriées.

Pour l'appui à l'émergence d'une infrastructure agro-industrielle moderne, compétitive et durable dans le Sine-Saloum, un montant d'environ 9 milliards de francs CFA y est dédié. Environ 6 millions de francs CFA sont destinés à l'appui au renforcement du capital financier, technique, humain et social des entreprises du Sine-Saloum et à la création de l'emploi. Concernant la santé de la femme, du nouveau-né, de l'enfant et de l'adolescent (e), plus de 5,7 milliards seront décaissés. Et pour les formations, études et expertises, environ 3 milliards de francs CFA sont prévus.

Il faut souligner, enfin, que le montant de l'aide publique au développement reçue de la Belgique s'élève, sur la période 1990-2019, à 218 milliards de francs CFA.

La ministre belge de la Coopération au développement, chargée des Grandes villes a également annoncé, hier, qu'avec l'appui de la Belgique, le 8 décembre prochain, l'Organisation internationale du travail (OIT) va officiellement lancer le « Global Flagship Programme on Social Protection Floors for All''.

« Ce programme, avec un financement belge de 2 millions d'euros, soit plus de 1,3 milliard de F CFA, va appuyer au Sénégal et au Burkina Faso les systèmes de protection sociale nationaux, afin de garantir l'accès aux soins de santé tout en soutenant la sécurité de l'emploi, pour ainsi diminuer l'impact de la crise de la Covid-19'', affirme Meryame Kitir.

D'après elle, avec un financement de l'Union européenne, Enabel, en partenariat avec l'Agence française de développement, mettra en Âœuvre ensuite un programme de réponse à la crise Covid, dans les pays de l'Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP). « Ce programme appuiera les partenaires des différents pays afin d'assurer la continuité des services de base tels que l'éducation et la santé, et soutiendra les petites et moyennes entreprises à travers des solutions et outils digitaux.

Pour les deux programmes, le choix du Sénégal répond à la volonté de tenir compte des possibilités de synergie avec les autres interventions financées par la coopération bilatérale et celles financées par la coopération non-gouvernementale dans votre pays'', conclut la ministre belge.

MARIAMA DIEME

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