Au Kenya, un cartel en ligne incite des écolières à participer à des orgies

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La police kényane enquête sur un ‘cartel en ligne’ qui « profite de la pandémie de Covid-19 pour s’attaquer aux écolières » et les attirer sous de faux prétextes à participer à des orgies.

L’affaire fait suite à la disparition de trois adolescents, secourus par des agents de police à Nairobi, la capitale.
 
Ces derniers ont parlé à la police d’un compte sur les réseaux sociaux par lequel ils ont reçu des invitations à des « fêtes » dans la ville.
 
La police a prévenu les parents sur l’importance de surveiller de près les activités de leurs enfants.
 
« La DCI (Direction des enquêtes criminelles) souhaite informer le public que nous traquons les membres du cartel et qu’ils seront appréhendés pour répondre de leurs crimes », a déclaré la police sur Twitter.
 
Des cas de disparition de jeunes filles – certaines après s’être vu promettre des emplois – ont été rapportés dans les médias kenyans ces derniers jours.
 

En début de semaine, la cousine d’une jeune fille, soupçonnée d’avoir été kidnappée ou victime de trafic, a lancé un appel poignant sur Twitter.

 
Elle a disparu samedi à Nairobi après avoir été attirée par des personnes qui lui promettaient un job de mannequin, a-t-elle dit.
 
« Ma cousine et les filles de 16 ans, six d’entre elles, n’ont pas été revues depuis », déplore la femme dans la vidéo.
 
Vendredi, la police a tweeté que des détectives de la protection de l’enfance avaient sauvé trois des sept filles portées disparues.
 
Les efforts pour retrouver les autres se poursuivent, ont-ils déclaré.
 
Ils n’ont pas révélé de détails sur l’endroit où les filles avaient été retrouvées, ni si des arrestations avaient été effectuées.
 
La DCI a déclaré que le cartel opérait depuis Nairobi et utilisait des numéros de téléphone enregistrés au niveau international.
 
« Alors que les enquêtes se poursuivent, nous souhaitons émettre un avertissement sévère aux personnes qui profitent de la pandémie de Covid-19 pour s’attaquer aux écolières. Leurs jours sont comptés », a tweeté la DCI.
 
Le Kenya a resserré les restrictions, il y a quelques semaines, alors qu’une deuxième vague de coronavirus a provoqué une augmentation du nombre de cas et de décès.
 
Les rassemblements publics sont interdits et un couvre-feu nocturne est en place. Les écoles ont fermé en mars mais partiellement rouvertes en octobre. Le gouvernement a déclaré qu’ils ne rouvriraient complètement qu’en janvier.
 
Le Kenya, qui compte 53 millions d’habitants, a signalé plus de 75 000 infections et 1 349 décès, selon un décompte de l’université Johns Hopkins.

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