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La fête d'indépendance de la Gambie de cette année a été symbolique à plus d'un titre.
D'abord parce qu'en plus de la célébration habituelle, elle a été l'occasion pour le président nouvellement élu de prêter serment devant les Gambiens. Le deuxième acte après sa prestation de serment à Dakar il y a quelques semaines.
Ensuite, parce que le Sénégal, en « Special Guest » y marque plus que jamais son influence. La conjonction du départ de Yaya Jammeh et l'arrivée du néophyte politique Adama Barrow peut être perçue comme une trop belle opportunité à ne pas laisser passer pour le Sénégal. A Banjul, Dakar est indéniablement plus scruté que Londres. Un phénomène assez rare dans les anciennes colonies pour être souligné. Attention tout de même à ne pas trop en faire ou à vouloir mettre la nouvelle administration Barrow sous tutelle. Les Etats sont certes cyniques et sans état d'âme mais certains sont plus subtils que d'autres. A l'air du tout médiatique, adopter la tactique du « soft power » – ou mieux encore, celle du « smart power » – peut être plus efficace que celle du rouleau compresseur. Dans le cas présent, les destins des 2 pays sont intimement liés. Nous sommes un même peuple éparpillé dans 2 pays, du fait des colonisateurs français et anglais. Une raison suffisante pour être juste un « grand frère », par le poids démographique et économique. Pas autre chose.
Parlant de colonisation, le candidat à l'Elysée, Emmanuel Macron, a dit à Alger que cela a été « un crime contre l'humanité ». Des panafricanistes se sont réjouis de tels propos tandis que des Français, notamment de droite, s'en sont indignés.
Monsieur Macron est hélas un politicien qui dit une chose à un point A et une autre à B. De retour en France, il n'a pas manqué de regretter ses « propos qui ont pu heurter».
Nous, anciens colonisés et toujours dépendants (économiques, militaires?) n'avons attendu personne pour savoir que la colonisation – malgré ses écoles, ses routes et ses hôpitaux – a fait suite à l'esclavage, de ce coté-ci du globe. Elle n'a point été un «partage de culture » comme prétendu par François Fillon, un autre candidat. C'était la continuité du mal sous une autre forme. Or un mal n'est jamais nécessaire.

Excellente semaine à tous,

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