Bénin

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La crise sociopolitique persistante qui secoue le Bénin inquiète des organismes des Droits de l'homme dont Le Think Tank AfrikaJom Center, le Mbdhp, l'Anddh et la Raddho. Qui dénoncent le silence « scandaleux'' et « révoltant'' sur cette crise qui donne l'impression que les Africains considèrent cette grave situation comme une banalité. Pire, qu'ils ont déjà laissé tomber le Bénin. « Depuis les élections législatives du 28 avril 2019 auxquelles l'opposition n'a pu prendre part, l'on a malheureusement assisté, par la suite, à la répression de manifestations pacifiques, ayant occasionné plus d'une dizaine de morts, des dizaines de blessés, en plus de cas d'arrestation et d'emprisonnement de plus de 60 personnes, sans compter les personnes qui sont parties en exil'', lit-on dans le document.

Selon qui, dans cette ambiance de vives tensions mettant à rude épreuve la sérénité et l'impartialité des institutions de la République, leurs organisations attirent l'attention des chefs d'Etat et de gouvernement africains et de toute la communauté internationale sur la situation de vulnérabilité de l'ancien chef d'Etat béninois Thomas Yayi Boni, dont le domicile est encerclé par les forces de défense et de sécurité, hypothéquant toute communication libre et un accès régulier à ses proches et à son médecin traitant. Par ailleurs, ils se disent fortement préoccupés par des informations selon lesquelles il « serait interrogé aujourd'hui (hier) même à 15 h 30 par un juge''.

…Face à cette situation, ces organismes appellent l'ensemble des protagonistes de la crise sociopolitique au Bénin à la retenue et à un dialogue franc et constructif. Ils lancent un appel au président Patrice Talon à user des pouvoirs qui lui sont dévolus par la Constitution, afin de restaurer, dans les meilleurs délais, le respect des règles et principes de l'Etat de droit et des droits humains, qui ont toujours été une marque de fabrique de la démocratie béninoise. Ils exhortent le président Talon, chef suprême des armées, à l'apaisement, en ordonnant la libération des abords du domicile du président Yayi Boni et en lui garantissant le respect de ses droits humains et constitutionnels, notamment la liberté d'aller et venir, et de mettre immédiatement un terme à toute poursuite judiciaire le concernant. Mais aussi, ils invitent le président Talon à respecter les principes de convergence constitutionnelle qui lient le Bénin au Protocole additionnel de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001. Pour terminer, ils lancent un appel solennel aux chefs d'Etat et de gouvernement du continent africain et à la communauté internationale à oeuvrer pour la restauration d'un climat politique apaisé au Bénin.

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