FORAGE DE THIAMENE La complexité de la panne nécessite de nouveaux outils

Mamadou Diokh a indiqué que la subdivision de la maintenance de Louga est en train de tout mettre en œuvre pour faire redémarrer correctement le forage de Thiaméne, tombé en panne depuis vendredi 4 octobre. Sur l'effet de la baisse et de la hausse de tension électrique, la pompe et d'autres accessoires ont chuté dans le puits. Dix jours durant, les techniciens de l'hydraulique s'activent pour repêcher cette pompe, ainsi que les autres accessoires dans la nappe. «Une panne sérieuse dont la réparation requiert des moyens matériels assez importants», a estimé M. Diokh, selon qui, vu la complexité de la panne, de nouveaux outils ont été confectionnés en atelier, par les ouvriers. Selon lui, la situation devrait revenir à la normale dans les plus brefs délais, puisque les équipes sont, depuis lors, sur le terrain, aidées par les membres de l'Association des usagers de forage (Asufor). «Nous avons bien apprécié la situation pour faire revenir les équipes dans les ateliers, parce que, pour ce genre d'outillage, il faut un travail de précision, avec des machines spécialisées et des outils techniques assez pointus qui exigent un certain nombre de dispositifs», a-t-il souligné. Cette situation assez pénible, compte tenu de l'importance du forage et de la sensibilité de la question de l'alimentation en eau des populations rurales, est suivie au plus haut niveau par les autorités du pays», a-t-il ajouté. Ne pouvant pas aujourd'hui assurer un approvisionnement en eau à 100% des populations polarisées par le forage de Thiamène, les dispositions sont en train d'être renforcées, avec la mobilisation d'un deuxième camion citerne dans le village centre. Le forage de Thiaméne est l'un des plus grands du département de Louga, polarisant plus de 25 villages, avec une population estimée à 12.000 âmes, sans compter le nombre important du cheptel. Sur le plan économique, le forage offre de grandes opportunités maraîchères.

Sidy THIAM