Bars et restaurants à Dieuppeul Prostitution et alcool, le menu nocturne

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Société

Le quartier de Dieuppeul, situé dans la capitale sénégalaise, est le théâtre d'une forte consommation d'alcool et de prostitution, les nuits. De jeunes filles ou femmes n'ont d'autres préoccupations que d'assiéger les devantures des bars-restaurants proliférant dans les rues dudit quartier, proposant leurs charmes à des clients libidineu

Le quartier de Dieuppeul, l'un des endroits les plus calmes de la capitale sénégalaise, révèle, les nuits, un visage plus qu'interlope, étant, en fait, le théâtre d'une forte consommation d'alcool et d'un intense commerce charnel. Il faut dire que la présence des prostituées à Dieuppeul est favorisée par l'existence des bars et restaurants dont elles squattent les abords. En effet, les «vendeuses de chair» investissent les rues du quartier de 21 heures à 6 heures du matin.

«Business juteux»

La plupart de ces pratiquantes du plus vieux métier du monde viennent de la banlieue, de l'intérieur du pays voire de la sous région. «Je quitte Keur Massar tous les jours. A Dieuppeul, je fais partie du groupe des prostituées qui assiègent la devanture de ce bar à la recherche d'un client. Nos prix commencent à partir de 5.000 frs», a confié une prostituée sous couvert de l'anonymat. Un «business» qui semble bien payer sa femme, derrière ce bar de la place où un appartement modestement meublé abrite les ébats des prostitués et de leurs clients. Le vigile devant la porte, assiste à d'incessantes entrées et sorties entre les filles de joie et leurs «princes» d'un instant.

Taximen et prostituées

Fin de journée à Dieuppeul. Bars et restaurants s'animent, avec la complicité d'une lumière tamisée, garante de la discrétion des faits qui s'y préparent. L'heure de boulot a sonné pour les prostituées. Si les unes préfèrent satisfaire leurs clients sur place, d'autres parcourent des kilomètres, au grand bénéfice de taximen qui squattent les alentours. «La nuit, nous n'avons pas beaucoup de clients. C'est pourquoi, nous stationnons devant les bars, restaurants ou à l'aéroport, à la recherche de passagers», dira un jeune taximan. Cependant, poursuit-il, leur présence devant ces bars-restaurants s'explique par le fait qu'ils ont des clients attitrés parmi les prostituées qui les appellent pour qu'ils les convoient, avec leurs clients, dans des auberges et autres motels de la place.

Grogne des riverains

Toutefois, les riverains déplorent cette situation, soulignant que la fréquentation abusive de ces prostituées et de toute la faune interlope qui gravite autour d'elles peut engendrer des perturbations, notamment, le problème de sécurité. Même si la police de Dieuppeul sillonne parfois dans les lieux pour arrêter les prostituées qui ne sont pas en règles. L'autre problème qui hante le sommeil des pères et mères de famille du quartier est le risque de voir leur progéniture contaminée par la fièvre du gain facile ou de l'enrichissement par tous les moyens, sans compter la perversion de jeunes garçons en mal de repères et oisifs à souhait, avec le fort taux de chômage qui n'épargne nul endroit de la capitale.

Cheikh Moussa SARR

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