Leadership : Le Sénégal a un marché étroit au niveau de la sous-région

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Pr Kassé a évoqué le problème de leadership du Sénégal au niveau de la sous-région. Après le tertiaire, reconnaît-il, le leadership du Sénégal nécessite une très grande réflexion. (2e partie)

Le Sénégal, exposé à un marché étroit, a besoin d'accroître sa marge de manoeuvre au niveau de la sous-région. Son leadership a été égratigné par le Pr Kassé, qui y trouve des choses à améliorer pour tirer davantage profit de ses échanges commerciaux. «Le Pse a une très grande ambition et, on a tort de ne pas avoir des chances de succès. Et, c'est possible à condition que nous ne freinions pas nos propres élans internes et externes. Parce que,si vous regardez, un pays dont les exportations, c'est 12% et les importations sont à 30%. Il y a quelque chose qui ne marche pas là. C'est-à-dire au fond, la machine économique et les revenus que nous tirons repartent à l'extérieur. C'est tout comme si la machine économique travaille pour l'extérieur», décrypte Pr Kassé.

«Je n'ai jamais vu en sciences économiques, un pays se développer à partir des importations. Il faut les analyserces importations pour savoir qu'est-ce qu'on importe. On a l'impression de vouloir faire du pays, un énorme bazar. Il faut qu'on fasse attention et que de temps à temps, il faut arrêter. Je comprends que la Douane soit un élément important pour ramasser des recettes. Mais, si les recettes ne viendront que de là, ce sera des recettes qui nous portent plus de préjudices que de bénéfices», craint-il.

Sur ce, il exhorte à ce qu'on veille sur le leadership économique du Sénégal, qui a un marché étroit au niveau de la sous-région. «Nous faisons 12 millions de personnes, cela ne veut pas dire 12 millions de producteurs et de consommateurs. Sur ces 12 millions, vous vous dites quelle est la part active en matière de consommation et de production, Vous vous rendez compte qu'il y a peut-être un échantillon de 500 mille. Ça ne va pas au-delà. Alors, il y a problème. Nous devons développer les exportations. Si je lis les exportations comme cela nous est offert, l'un de nos principaux marchés sera le marché de la sous-région. Mais on va rentrer dans une compétition féroce, simplement, parce que les infrastructures vont manquer», renseigne-t-il.

Le Pr Kassé reconnaît que le Sénégal est enclavé. «Nous sommes bien ouverts sur l'océan. Mais, nous sommes très peu ouverts sur notre arrière-pays, le voisinage immédiat. Si vous voulez amener des marchandises en Mauritanie, en Guinée, il n'y a pas de route. Sur le Mali, il y a certainement les rails. C'était une bonne opportunité de développer les rails. Sinon, les autres sont en train de vouloir capter le marché malien. On développe le port d'Abidjan, Cotonou, Lomé, on est en train de faire accompagner tout cela par une infrastructure routière.

A partir de ce moment, nos capacités compétitives seront très faibles. Si, c'est pour faire venir les marchandises, les Maliens auront un chemin de choix où le Sénégal ne sera pas prioritaire. Ces problèmes, il faut qu'on y réfléchisse dans le fond. C'est cela qui va déterminer notre avenir», a déduit le Pr Kassé sur le leadership du Sénégal au niveau de la sous-région.

O WADE Leral

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