28e Anniversaire Du D

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Société

Natif de Tieytou, dans la région de Louga, Cheikh Anta Diop a disparu le 7 février 1987.

«Senghor, en passant par les Français, a toujours refusé à Cheikh Anta Diop d'enseigner à l'université de Dakar. C'était particulièrement vrai quand il est revenu au Sénégal en 1960 de la France, du fait de la France, mais avec la complicité de Senghor», confie le Professeur Aboubacry Moussa Lam, égyptologue de l'Université de Dakar.

Rebelote. «Quand Cheikh Anta, après avoir refusé d'aller enseigner les mathématiques et les sciences physiques dans le secondaire, comme le lui avait suggéré l'administration de l'époque, a préféré aller à l'Institut fondamental de l'Afrique noire (Ifan) grâce à l'aide du directeur d'alors, le Professeur Théodore Monod (…), il était payé comme licencié ès lettres alors qu'il avait sa thèse de doctorat d'Etat», explique le Professeur Lam.

Une tentative de mise au placard qui ne prendra fin que des années plus tard «quand l'université de Dakar est devenue sénégalaise en 1971, Senghor, ne pouvant plus prétexter de son appartenance à la France, s'est enfin décidé à reconnaître la thèse de doctorat d'Etat de Cheikh Anta Diop et à reconstituer sa carrière».

«Mais c'était contraint et forcé qu'il est devenu raisonnable», précise-t-il.

À la fois homme de science, doublé d'un homme politique, il a laissé derrière lui un héritage qualifié de multidimensionnel.

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