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Société

En ces débuts de vacances, la destinations la plus prisée, pour les potaches, est la mythique île de Gorée que les jeunes élèves rallient entre amis.

Il est 10 heures, ce samedi 29 juin 2013, à l'embarcadère de Dakar. Plusieurs groupes se ruent vers les guichets, à la quête du ticket pour se rendre à Gorée. Daouda Faye, 15 ans, parmi ses amis qui, affectueusement, le nomment Dave, dit en être à sa cinquième excursion sur Gorée depuis le début des vacances, encore qu'il compte y retourner avant le début du Ramadan, une trêve dans les vacances, vu qu'ils ne pourront pas allié faim et loisir. Mamadou Mbaye, de la même classe que Dave, renseigne vouloir profiter du dernier weekend avant le Ramadan pour se rendre à Gorée, d'autant plus, informera-t-il, qu'après le Ramadan, ce sera l'époque des cours de vacances préparatoires à la classe de troisième.

Même rengaine chez Nafissatou Ndiaye, une future candidate au bac. 17 ans, engoncée dans une robe multicolore, la tête recouverte d'un chapeau à la madame de la Fayette, elle confesse à ses camarades de classe être heureuse d'être en vacances qu'elle dit méritées, du fait qu'elle a bien travaillé.

Mais le loisir et le farniente ne sont pas les raisons de cette propension à se rendre à Gorée. Ousmane Diagne, élève de première, visite l'île, «la maison de esclaves et le musée historique», d'avis que Gorée ne doit nullement n'être que lieu de plaisir, mais également, un creuset d'enrichissement culturel et intellectuel. Un brin éclectique, cet admirateur de Cheikh Anta Diop appelle les autorités à interdire le port des tenues indécentes dans cette île chargée d'histoire et de mémoire. Festifs, ses camarades raillèrent son culturisme dans un brouhaha qui couvrit me bruit des vagues non loin.
Aïssatou DOUCOURE NDIAYE

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