DE RETOUR DANS SON ECOLE, THIERNO ALASSANE SALL DEMANDE UNE REORIENTATION DES CHOIX :

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Société

THIES – «La dévotion, l'engagement et la passion du métier, que j'ai reçus de mes enseignants, ceux d'aujourd'hui ne donnent pas le tiers à leurs élèves», s'est désolé l'ancien élève des écoles Aly Bâ, Thierno Siré Elimane Sall et El Hamadou Mactar Thiam, plus connue sous le nom de école Hlm route de Dakar, où il a fait ses premiers pas d'écolier. C'était dans le cadre de l'innovation du retour au royaume d'école, qui consiste à faire retourner d'anciens élèves à leur école. A cette occasion, le ministre des Infrastructures et des Transports, Thierno Alassane Sall, a visité ses premiers établissements scolaires.

Des moments certes difficiles, mais très significatifs pour lui, avec des enseignants très passionnés de leur travail et des élèves très ambitieux. Un phénomène qui tend, selon lui, à disparaître. Car, d'après le ministre, c'est ce qui manque à la nouvelle vague. Il l'a dit en comparant la vieille école à celle d'aujourd'hui. M. Sall qui a dit être conscient des conditions de travail que des enseignants dans les établissements où il a fait ses débuts, mais leur demande cependant de travailler main dans la main et épaule contre épaule, afin qu'ils cherchent ensemble des mécènes qui vont participer à la réhabilitation de l'école Aly Ba, fondée en 1957 et qui fait partie des premières écoles de la ville. De même, il a lancé un appel à l'Etat en lui demandant de réorienter ses choix .

«Je constate que dans des matches de foot, nous consommons 300 millions pour une futilité. Ce sont ces genres de débats qu'il faut oser poser. Qu'est-ce que nous rapporterait un match de football ou une coupe d'Afrique», s'interroge-t-il avant d'ajouter : «Faute d'avion de commandement, nous allons dépenser une forte somme pour aller vers un pays pour jouer et donner des primes alors que nos écoles sont dans le besoin. Il faut réorienter les choix et rediscuter sur les valeurs et normes à suivre pour sauver l'école».

La revue des valeurs dans l'éducation a été aussi le second point souligné par le ministre. Pour M. Sall, à l'école, les règles disciplinaires n'ont pas changé. Ce sont les rapports entre les professeurs et leurs supérieurs ou entre élèves et professeurs qui ont changé la donne. «Et, poursuit-il, cela va entraver le milieu. De toute façon, faut que les enseignants parviennent à éduquer et inculquer des valeurs positives comme le ‘jöm, le yar et le téguine' aux enfants dans les classes. Que les parents d'élèves et autres acteurs veillent sur ces enfants qui seront les adultes de demain. Ces effigies de lutteurs et autres personnalités du monde du sport sur les couvertures des cahiers ne sont pas de bons exemples pour les enfants».

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