EXPLOITATION TRADITIONNELLE D'OR A KEDOUGOU : Un fléau assis sur l'ignorance des droits des enfants

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Société

Dans les sites d'orpaillage

KEDOUGOU – S'il y a un fait que la direction de la protection des droits de l'enfant (Dpde) dénonce d'abord et avant dans la zone aurifère de Kédougou, c'est l'absence de l'Etat dans sites d'exploitation d'or. Et c'est d'un constat fait sur le terrain dont découle cette complainte qui fait que les enfants travaillant dans ces mines d'or sont quasiment abandonnés à leur sort.

«On s'est rendu compte qu'il n'y a pas une présence de l'Etat pour encadrer les conditions dans lesquelles ces enfants travaillent. Et cela, bien qu'il existe une loi qui interdit le travail des enfants. Il va falloir faire un travail de fond avec les autorités locales, avec les populations, mais surtout qu'on sente la présence de l'Etat dans ces sites lû, explique Massamba Diouf, sociologue et conseiller à la direction de la protection des droits de l'enfant (Dpde).
«Ce travail fait partie des pires formes de travail des enfants»

Sur les sites d'orpaillage, poursuit-il, «nous avons tous remarqué une situation assez inquiétante. Avec tout ce que cela comporte comme risques, notamment pour des enfants sans protection, ni défense». Il va donc falloir, à son avis, «faire un travail de fond avec les autorités locales, les populations et surtout l'Etat dont la présence dans ces sites doit être plus marqué, plus visible. Car ce travail fait partie des pires formes de travail des enfants. C'est un travail qui les dépasse du point de vue physique, qui compromet aussi leur santé. Parce qu'on a eu à relever des accidents d'enfants, soit qui sont tombés dans les puits avec des fractures, soit qui présentent des dermatoses, entre autres maladies. Leur éducation est en péril, parce qu'on s'est rendu compte que la plupart de ces enfants ne terminent pas leur cursus scolaire».

La direction de protection de l'enfance prévoit, selon Massamba Guèye, que «pour les zones de Tamba, Koupemtoum et Kédougou, de mettre sur pied des comités de protection de l'enfant qui permettraient aux acteurs de travailler en synergie pour développer des opérations en fédéré, pour développer des actions de sensibilisation pour toutes les couches vulnérables. La direction compte aussi mettre en place un dispositif qui va faciliter la prise en charge pour ces cas».

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