Touba : Relevé De Ses Fonctions Lors Du Conseil Des Ministres, Le Dg De L'hôpital Matlaboul Fawzaini Maintenu Par Le Khalife

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Société

Un mois après la décision prise en Conseil des ministres, le Docteur Seydina Ababacar Diouf, relevé de ses fonctions de directeur du centre hospitalier de Touba, est toujours en poste. Il n'a toujours pas fait de passation de service avec son collègue Amadou Guèye Diouf qui était à Ourossogui.
Mais c'est parce que Dr Seydina Diouf bénéficie du soutien de Touba, qui ne veut pas de son départ de la cité religieuse.
 » Quand la nouvelle affectation du directeur lui a été rapportée, le Khalife a demandé au Docteur Diouf de rester sur place et de ne pas bouger d'un iota. Il a été informé que c'est un groupe de lobbyistes, porté par le ministère de la Santé, qui a tout fait pour avoir la tête du directeur qui est une personne compétente et intègre », ont confié des sources dignes de foi à nos confrères du journal Le Quotidien. 
Une situation qui aurait créé un véritable malaise au sommet le plus élevé de l'Etat. Et pour cause, le chef de l'État et le Premier ministre ont été saisis de la situation. Mieux, renseignent encore les mêmes sources, « quand le Premier ministre a été saisi, il l'a dit au Président de la République. C'est après que madame le ministre de la Santé a été priée de prendre une autre décision (…)».
 
Pour l'instant, c'est le statu quo à l'hôpital, dont les activités sont quasiment bloquées. Même le minimum de consommables inexistants, surtout du côté du bloc opératoire où les chirurgiens sont obligés d'utiliser leurs stocks propres de fils et de gants pour faire convenablement le travail. Les lames de bistouri manquent, les masques et les bonnets ne peuvent être changés. La buanderie n'est pas épargnée, parce qu'elle n'est pas fonctionnelle. 
La conséquence, c'est qu'il n'y a plus le champ opératoire. Dans ce service névralgique de l'hôpital, déjà deux séances d'opérations ont été ratées, si on en croit le secrétaire général de la sous-section locale du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames). Pour lui, la non-passation de service a créé un retard dans la commande des consommables, parce que la loi ne permet pas à un directeur affecté de prendre des actes. 
 

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