Abdoulaye Wade

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C'est un secret de polichinelle de dire que l'ancien président de la République, Abdoulaye Wade, n'a «jamais décroché» de la scène politique sénégalaise. Retranché à Versailles, à la villa n°13 de la banlieue parisienne, le secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds) télécommande son parti depuis son bureau et peaufine les stratégies politiques dans le combat actuel qu'il mène contre le nouveau régime en vue de la libération de son fils, Karim Wade.
Dans un article consacré à ce «Versaillais pas comme les autres», titre de l'article de Jeune Afrique qui dépeint la vie d'un pseudo-retraité politique. Le prédécesseur de Macky Sall «lit, réfléchit, conseille son ancien parti… comme s'il n'avait pas renoncé à sa carrière politique et préparait son grand retour». D'après des proches de l'ancien Président qui se sont confiés dans la dernière parution de l'hebdomadaire, le quotidien de Gorgui à Versailles se résume à «scruter la vie politique sénégalaise et agir» de concert avec les cadres du Pds avec qui il s'entretient régulièrement dans la journée aux fins de «donner des ordres et partager ses vues et analyses». Son bureau, niché à l'étage de la villa, serait le Qg, la tour de contrôle où se prennent, à distance, les plus importantes décisions du parti.
Sa fougue d'opposant ne s'est point altérée malgré la paisible vie de retraité qu'il mène aux côtés de sa femme, Viviane Vert, dont le nom est apposé à la porte de la villa. Chahuté par l'inculpation de leur fils, Karim Wade, le couple Wade sublime tout de même ses visiteurs. «Il aime à raconter sa vie de chef d'Etat. Parfois, Viviane l'interrompt d'un «tais-toi, laisse-moi parler !»», narre un visiteur amusé par cette discussion saisissante avec le couple présidentiel à la retraite. Une vie monotone pour «l'animal politique qui s'ennuie à Versailles». D'ailleurs, nous dit-on, «il évoque de plus en plus, lors de ses échanges permanents avec les cadres du Pds, son dessein de «monter au front personnellement»». Ce n'est plus qu'une question de temps !

Le Quotidien

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